Vous avez décidé de partager un verre avec une personne que vous avez récemment rencontrée en ligne. Lorsqu’elle porte son verre à ses lèvres, vous êtes surpris(e) par la longueur inhabituelle de son annulaire, bien que cela ne vous inquiète pas immédiatement. Cependant, cette observation pourrait prendre une tout autre signification si vous êtes au courant des découvertes présentées dans une étude du Journal of Psychiatric Research, menée conjointement par des universités en Suisse, au Canada et en Iran. Cette recherche s’est intéressée à 44 individus souffrant de trouble de la personnalité antisociale, caractérisés notamment par un dédain pour les normes sociales, des actes délinquants et une indifférence envers la douleur d’autrui. Les auteurs de l’étude ont remarqué que, par rapport à des individus ne présentant pas ce trouble, les sociopathes avaient un annulaire nettement plus long que leur index.
La mesure comparative de la longueur de l’index et de l’annulaire est scientifiquement désignée sous le terme de « ratio 2D:4D ». Ce terme fait référence à la relation entre la longueur du deuxième doigt, l’index, et celle du quatrième doigt, l’annulaire. Pour calculer votre propre ratio 2D:4D, utilisez une règle pour mesurer la distance depuis le point où l’os de chaque doigt se joint à la paume de la main (au niveau de l’articulation de base de la première phalange) jusqu’à l’extrémité du doigt.
Dans le passé, de nombreuses recherches ont établi une corrélation entre le ratio 2D:4D et les niveaux de testostérone dans le corps d’un individu. Dès les premiers stades du développement embryonnaire, la testostérone influence la croissance des extrémités du corps de manière différenciée, favorisant légèrement la croissance de l’annulaire par rapport à l’index. Par conséquent, le ratio 2D:4D est considéré comme un indicateur des niveaux de testostérone circulant chez une personne.
La testostérone exerce divers effets, notamment en renforçant la force physique, la dominance sociale et l’agressivité. Dans le passé, plusieurs études ont révélé des liens entre les niveaux de cette hormone, chez les hommes et les femmes, et le risque de comportement criminel. Cela a conduit à l’hypothèse selon laquelle la testostérone pourrait induire chez certains individus une propension à la psychopathie. Pour explorer cette hypothèse, les chercheurs ont soumis leurs participants à des évaluations de troubles de la personnalité antisociale, considérés comme des indicateurs de la psychopathie en psychiatrie, en mesurant spécifiquement trois caractéristiques constituant la « triade sombre de la personnalité » : la psychopathie (combinaison de manque d’empathie, d’absence de remords et d’impulsivité), le machiavélisme (capacité à manipuler autrui sans scrupules pour atteindre ses objectifs) et le narcissisme (croyance en sa propre supériorité par rapport aux autres). Ensuite, les chercheurs ont évalué la longueur relative de l’index et de l’annulaire pour calculer le ratio 2D:4D. Une corrélation significative est apparue entre la triade sombre de la personnalité et le ratio 2D:4D.
Mais pas d’inquiétude à avoir, la testostérone ne suffit pas à faire un psychopathe. on peut être puissant et dominant sans pour autant nuire aux autres.
Un mentaliste ne va pas s’arrêter à la longueur d’un doigt mais va étudier le comportement non verbal de la personne et lire à travers ses micro-expression ses réelles intentions. C’est tout le travail que fait le mentaliste Olivier Leroy pendant ses prestations artistiques.